Splendeurs de Sardaigne 6 - 11 juin 2025

Le 17/06/2025

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Ce vendredi 6 juin 43 membres de l’A.A.E.F.M. se sont retrouvés pour une invitation à la découverte des splendeurs de la Sardaigne du nord proposée par les Phocéens Voyages.

La première étape vers le port de Gênes se déroulait sans problèmes, hormis les ralentissements causés par les travaux sur l’autoroute, devenus habituels. Après des formalités d’embarquement toujours fastidieuses, chacun pouvait prendre possession de sa cabine à bord du « Rhapsodie », de la compagnie GNV, pour une nuit de traversée vers le port d’Olbia.

Après le débarquement, Daniel, le chauffeur, était rejoint par Pino, l’accompagnateur local et guide, et la visite de la partie septentrionale de l’ile pouvait commencer.

Et tout d’abord, la Costa Smeralda, ses collines recouvertes de maquis, ses côtes découpées aux eaux transparentes et émeraudes avec une première halte à Porto Cervo. Un petit train touristique permettait de faire le tour de cette sorte de Saint-Tropez sarde.

On continuait ensuite vers Palau où nous attendait le ferry desservant l’île de la Maddalena, la plus importante de l’archipel du même nom, qui compte également la Caprera, célèbre pour avoir accueilli Giuseppe Garibaldi. Après un tour panoramique de l’île à la beauté sauvage et aux plages paradisiaques, le premier déjeuner au Restaurant « Perla Blu » donnait le ton culinaire du séjour.

Traversée de retour puis trajet vers Saccargia où a été édifiée la basilique de la Santissima Trinità, classée parmi les plus célèbres églises romano-pisanes de Sardaigne. Achevée vers 1116 sur les ruines d’un monastère préexistant, suite, selon les Condaghé di Sacargia à un vœu à la Vierge de Constantin de Torres d’avoir un fils. Les murs sont construits en pierre calcaire blanche et pierre taillée de basalte noir. Un cycle de fresques de la seconde moitié du XIIème siècle est entièrement conservé.  Est également exposé un Retable de la Trinité attribué au Maitre de Castelsardo.

Après cette très intéressante visite, encore un peu de route pour enfin rejoindre Alghero, ville portuaire aux accents catalans prononcés, et le sympathique hôtel Calabona, très bien situé en bord de mer,  qui accueillait le groupe pour tous les dîners et toutes les nuitées du séjour.

Le lendemain matin, dimanche de Pentecôte, après un repos bien mérité, la petite troupe démarrait par un petit arrêt à l’atelier-boutique d’orfèvrerie Antonio Marogna, spécialisé dans le travail du corail (corallium rubrum) réputé pour sa couleur rubis, aujourd’hui principale richesse d’Alghero avec le tourisme. L’exploitation de cette ressource remonte au XIVème siècle lorsque la ville était sous la domination catalane. Cependant, la pêche au corail est une activité plus ancienne, probablement pratiquée depuis l’époque phénicienne et romaine. Si les techniques ont évolué et si elle est maintenant strictement encadrée, cette pêche n’en demeure pas moins dangereuse. Elle est toujours la cause d’accidents graves, comme se fut apparemment le cas pendant notre séjour.

La matinée se poursuivait, toujours sous la direction de Pino, par la visite du centre historique de la ville aux influences catalanes historiques, avec ses remparts encore équipés d’engins de guerre et ses 7 tours du XV°, ses ruelles pavées, et ses façades colorées, le tout construit autour de la Piazza Civica. Les messes de ce dimanche de Pentecôte nous empêchaient malheureusement de profiter pleinement de la Cathédrale Santa Maria ou de l’Eglise San Francesco.

On pouvait ensuite apprécier un agréable déjeuner servi à l’extérieur sur les remparts par le restaurant Movida.

L’après-midi prévoyait soit du temps libre dans la cité ou à l’hôtel, soit de prendre un bateau pour découvrir la Grotte de Neptune, située sur le promontoire de Capa Caccia. Connue depuis le XVIIIème siècle et associée au dieu romain éponyme, son accès est déjà impressionnant, que ce soit en descendant les 654 marches de l’Escala del Cabirol, ou bien  par une arrivée (et un départ) en bateau, comme ce fut le cas pour le groupe.

Bien que seule une partie de ses 4 km soit accessible aux visiteurs, le spectacle des formations karstiques, stalactites et stalagmites, les reflets et l’ambiance du lac Lamarmora (salé), les jeux de lumières, … resteront un des temps forts du voyage.

Un temps magnifique, comme il le fût pendant tout le séjour, permis encore une re-traversée agréable et détendue avant le retour à l’hôtel pour un nouveau dîner et une nouvelle nuit.

Le programme du lundi matin comportait lui aussi un moment important avec, après une petite heure de route, la visite de la Nuraghe Santu Antine, une de ces quelques 7.000 structures préhistoriques emblématiques de la Sardaigne datant de l’Âge de Bronze (entre le XV° et le X° siècle avant J.C.), vestiges de la civilisation nuragique qui a prospéré sur l’île pendant plusieurs siècles. Ces ouvrages avaient certainement des fonctions variées : défense, habitat, entrepôt, lieu de culte ou observatoire astronomique...

La Nuraghe Santu Antime est caractérisée par une tour centrale imposante qui comptait 3 étages à l’origine, entourée d’un bastion trilobé avec 3 tours secondaires. Ses murs sont construits en blocs de basalte parfaitement ajustés (à sec), sans l’emploi de clé de voute, l’intérieur comprend couloirs, niches et puits.

Tout autour se trouvent les vestiges d’un ancien village, témoignant de la vie quotidienne des Nuragiques.

L’excellente émission consacrée récemment par Arte aux nuraghes peut être revue en suivant le lien :

https://www.youtube.com/watch?v=EWriASRO0l4

Après cette étape incontournable, encore une heure de route pour rejoindre la côte nord de l’île et plus précisément Castelsardo, magnifique village médiéval perché sur un promontoire surplombant la mer.

Encore un excellent déjeuner, cette fois pris au Ristorante « Su Nureghe » à la vue panoramique.

Puis, découverte du village dominé par la forteresse des Doria (XII°), ruelles pavées, maisons colorées... et de la Cathédrale Sant’Antonio Abate. Reconstruite en 1597 (jusqu’au XVIII°). Une tour des anciennes fortifications transformée en campanile et recouverte de tuiles en majolique colorées en est un des éléments les plus distinctifs. Une nef unique aux voûtes en berceau avec des chapelles latérales, la cathédrale est un mélange d’éléments de gothique catalan et de Renaissance. Elle abrite également des œuvres attribuées au Maitre de Castelsardo.

Un peu de temps libre dans les boutiques et on retournait à Alghero où la Cantina Santa Maria La Palma nous attendait pour une dégustation de vins locaux, vermentino blanc et cannonau rouge. Cette cave procéde également à l’expérimentation de la vinification sous-marine pour son vermentino.

Nouveau retour au Calabona pour un dernier dîner et une dernière nuit.

Mardi, dernier jour en terre sarde, commençait par une descente le long de la côte occidentale vers Bosa,

Bâtie autour du fleuve Temo, seule voie navigable de l’île, elle est réunie par le Ponte Vecchio de pierre rouge. Ruelles pavées, façades colorées...,et  dominée par le Château Malaspina depuis le XII° siècle.

La Cathédrale dell’Immacolata Concezione en est l’édifice religieux emblématique. Remontant également au XII°, elle a été reconstruite à plusieurs reprises et notamment au XIX° siècle. Sa façade en pierre volcanique rouge lui donne un aspect imposant A l’intérieur un espace sacré richement orné, maître-hôtel en marbre et chapelles latérales, ainsi que les peintures à la détrempe réalisées par Emilio Secher (1845-1924).

Cap à l’est ensuite vers Nuoro où un petit train touristique nous amenait au Musée Ethnographique Sarde, plus communément appelé le Musée des Costumes. Abritant environ 8.000 objets, datant principalement de la fin du XIX° et du début du XX° siècle, il offre un aperçu fascinant des traditions et de la culture de l’île. On y trouve une collection de vêtements typiques des différentes régions mais aussi d’instruments traditionnels, tapis, bijoux amulettes, panier, mobilier…

Pour terminer sur une note très agréable, on rejoignait Orgosolo pour un déjeuner traditionnel des bergers sardes, sur des restanques ombragées, servis dans des pains locaux tenant lieu d’assiettes. Sympathiquement conclu par la grappa offerte par le petit Raffaele, et évidemment des achats de fromages et de miel aux bergers.

Sous la surveillance d’une famille à quatre pattes pas si sauvage. 

Inoubliable.

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Il ne restait plus qu’à rejoindre Olbia, embarquer sur le Splendid, pour une traversée vers Gênes puis un retour en Principauté aussi tranquille que l’aller (toujours hors travaux autoroutiers).

En attendant le prochain rendez-vous, le 28 septembre prochain, pour les « Merveilles de Haute Savoie » toujours avec les Phocéens Voyages et toujours avec l’Association des Anciens Elèves des Frères de Monaco.