Voyage Provence Luberon septembre 2023

Donc, ce jeudi 28 septembre, tous étaient à l'heure, à l'arrêt du Jardin Exotique comme convenu, pour le départ en bus conduit par Stéphane, première destination Aix-en-Provence où nous attendait la guide de l'expédition, la jeune, charmante et compétente Elsa.

Les visites commençaient sur de bonnes bases par celle de la maison Léonard Parli qui fabrique, depuis sa fondation en 1874 par une famille suisse, les fameux calissons d'Aix, toujours de manière traditionnelle. Après les explications d'usage par les héritiers, venait le moment de la dégustation de ces délices à base d'amandes broyées, de melons confits et d'écorce d'oranges confites, mais aussi d'autres spécialités de l'enseigne : chocolats, fruits confits, pâtes de fruit, nougats...

La matinée se terminait par un moment de flânerie sur la plus connue des artères de la ville, le cours Mirabeau, trait d'union entre le quartier Mazarin et la vieille ville, et où se tenait un marché provençal.

On pouvait alors rejoindre le sympathique restaurant Le Quatre pour le premier déjeuner du voyage.

Suivait la visite pédestre guidée de la vieille ville : ruelles, places dont celle de l'Hôtel de Ville avec sa Tour de l'Horloge, palais de l'Archevêché, cathédrale Saint-Sauveur et ses trois nefs de style roman, gothique et baroque, son baptistère du Vième siècle, son orgue datant de 1745 et le tryptique du buisson ardent, peint en 1476 par Nicolas Froment et sur lequel figurent les commanditaires, le Roi René et la Reine Jeanne.

Un court trajet en bus, et dernière visite de la journée, celle de l'Atelier de Paul Cézanne, situé chemin des Lauves dans un mas entouré d'un jardin provençal ombragé. On peut y découvrir son univers de création, des objets d'artiste ou ayant servi de modèle, la lumière dans laquelle il travaillait ou ses astuces pour faire sortir les toiles de l'atelier...

Il était temps de rejoindre l'hôtel 1770 au Pontet, près d'Avignon, qui sera le camp de base pour tout le séjour. Construite en 1770, comme son nom l'indique, cette demeure provençale remise aux goûts du jour, incluant SPA et Piscine, nous attendait en effet pour un apéritif de bienvenue, pour nos dîners dans son restaurant Factory et pour nos nuits.

Vendredi, deuxième journée du voyage, prévoyait une escapade en Drôme Provençale pour découvrir deux joyaus, deux châteaux maintenant propriétés du département de la Drôme.

D'abord Grignan, un des plus beaux villages de France. Effectivement, la traversée du village depuis le parking des bus, par ses ruelles escarpées, la découverte progressive du panorama, les maisons du XVème siècle, la collégiale Saint-Sauveur... sont un ravissement.

Puis le château lui-même, bâti sur le promontoire rocheux qui surplombe le village, mentionné depuis le XIème siècle et transformé en une prestigieuse demeure à la Renaissance par la puissante famille des Adhémar. Les séjours au XVIIème de la marquise de Sévigné auprès de sa fille Marguerite marqueront irrémédiablement la réputation du château. Bien qu'une partie du site soit fermée pour un ambitieux programme de rénovation, les inventaires et documentation d'époque disponibles ont permis au Département de la Drôme de réunir (y compris en prélevant Suze-la-Rousse) et de présenter aux visiteurs de précieux témoignages de l'art et de la vie aux époques concernées.

Entre les deux châteaux, déjeuner au restaurant Entre Vins et Marée sur la commune de Grignan où les connaisseurs pouvaient même déguster des huîtres.

Egalement édifiée sur un promontoire rocheux, la forteresse médiévale de Suze-la-Rousse reste un exemplaire spectaculaire d'ouvrage militaire protégé par des tours et un rempart. Les enceintes fortifiées successives donneront naissance à un premier château-fort à la fin du XIVème siècle.

Il sera transformé aux XVI et XVIIIèmes siècles en une grande demeure. A l'austérité des défenses extérieures s'opposent les façades Renaissance de la cour d'honneur ainsi que la richesse intérieure des peintures, stucs et gyspseries des salons. Comme on l'avait vu, le mobilier qui s'y trouvait a été transféré à Grignan.

Depuis 1978, le site abrite une Université du Vin.

Aux abords du château s'élèvent encore les murs d'un jeu de paume du XVIème siècle.

Après ces deux visites complémentaires très intéressantes et toutes animées par d'excellents guides, on pouvait rentrer à notre base du 1770 pour le dîner et la nuit.

Le samedi était consacré au Luberon et donc direction Gordes, également classé dans les plus beaux villages de France, la première visite étant réservé au Village des Bories. Pour y accéder par des petites pistes bordées de murs en pierre sèche, le bus devait nous déposer pour un transfert dans deux navettes municipales plus petites et maniables.

Ce ensemble de cabanes de pierres séches, dont la construction débuta au XVIIème siécle et utilisé jusqu'au milieu du XIXème, a été redécouvert dans les années 60. Servant d'abris pour les bergers, d'entrepôt ou de grenier, les bories furent aussi utilisées comme habitations temporaires ou saisonnières. Et par le temps magnifique qui règnait ce matin, elles permirent à chacun des photos magnifiques.

Des photos magnifiques, la deuxième destination de la matinée n'en était pas avare non plus puisqu'il s'agissait du village de Roussillon célèbre pour son sentier des Ocres. Parcours d'une bonne demie-heure dans un paysage spectaculaire oû les ocres s'opposent aux verts, paysage façonné par l'eau, le vent et la main de l'homme.

La halte du déjeuner nécessitait un retour dans la plaine dominée par Gordes, exactement au Restaurant La Farigoule où nous rejoignaient notre membre et amie du Conseil d'Admiistration Brigitte et son époux, habitués de la région.

Ensuite découverte pédestre du village perché de Gordes, son château, son église Saint-Firmin, son panorama et ses boutiques.

Avant le point fort de la journée, la visite guidée de l'Abbaye Notre-Dame de Sénanque, fondée officiellement le 9 des calendes de juillet 1148 par les moines cisterciens dont elle est la quatrième abbaye fondée en Provence après le Thoronet, Aiguebelle et Silvacane, nichée au milieu des champs de lavande.

La visite des batiments non occupés par les 6 moines actuellement présents comprenait notamment l'église abbatiale, le cloître, la salle capitulaire, le chauffoir, l'ancien dortoir... et la boutique bien sûr.

Il ne restait plus qu'à prendre la route du retour vers le Pontet pour une nouvelle et dernière soirée et nuit au 1770.

On quittait cet établissement le dimanche matin, relativement tôt, pour la dernière étape, qui n'en serait pas la moins riche. Départ donc pour Avignon, particulièrment sa partie intra-muros, son centre historique, bien protégé par la ceinture de ses remparts. Essentiellement le Palais des Papes car la richesse patrimoniale et culturelle de cette ville mériterait que l'on y consacre bien plus de temps. En tout cas, Elsa guidait le groupe dans les cour d'honneur (encore équipée pour le Festival d'Avignon), jardin pontifical, terrasses, appartements privés du souverain pontife, chapelles décorées de fresques, salle d'audience ou de consistoire, ou de festin comme le Grand Tinel, salle du Trésor bas...

Et puis sur le Pont Saint-Bénezet, on y danse, on y danse..

Le déjeuner du jour révélait une belle surprise avec le magnifique domaine du Château de la Serre ( XVIème siècle) à Sorgues qui nous faisait aussi profiter d'un apéritif bien sympathique dans son parc.

Dernier chapitre à Châteauneuf-du-Pape pour une... dégustation du produit local renommé bien sûr.

Avant un retour sans histoire vers la Principauté, avec une arrivée vers 21 heures.

Un voyage bien rempli et certainement très apprécié par les participants,

Et un prochain rendez-vous le jeudi 12 octobre prochain pour la Journée de la Bannière de l'Association à Draguignan.