Escapade entre l’Aude et l’Hérault – 23 au 27 septembre 2024 - I

L’abbaye de Fontfroide est une abbaye cistercienne située sur le territoire de la commune de Narbonne dans le département de l’Aude. Initialement abbaye bénédictine (1093), elle est intégrée à l'ordre cistercien entre 1144 et 1145. Dans la seconde moitié du XII° siècle, elle reçoit d'importants dons en terres de la vicomtesse Ermengade de Narbonne, puis au milieu du XIII° siècle, d'importants dons en terres et en nature du Chevalier Olivier de Termes qui lui permettent de réaliser de nouvelles constructions. Pendant la croisade des Albigeois, elle fut le fer de lance de l’orthodoxie catholique. Au XIV° siècle, l'un de ses abbés, Jacques Fournier, est élu pape sous le nom de Benoit XII. L'abbaye est classée à partir de 1862 au titre des monuments historiques. Aujourd'hui, l'abbaye de Fontfroide est membre de la Charte des abbayes et sites cisterciens d'Europe.

L'abbaye Sainte-Marie de Fontfroide est actuellement un monument privé détenu par les descendants de Gustave et Madeleine Fayet qui la rachetèrent en 1908, après le départ des moines, et entreprirent la restauration et la redécoration des lieux.

On y trouve principalement après avoir franchi un porche d’entrée du XVII° siècle :

• La cour d’honneur,
• Le jardin à l’italienne,

• Le bâtiment des Convers. Les dimensions de son réfectoire, dont la longueur avoisine les cinquante mètres, amènent à imaginer une communauté de 180 à 200 frères.
• La cour du XVIIIème siècle dénommée à tort « Louis XIV » et son puits, véritable citerne, certainement a l’origine toponymique du nom Fontfroide (fons frigida) et de la première installation monacale.
• La ruelle (couverte) des convers qui leur permettait de rejoindre le fonds de l’église sans déranger l’office psalmodié par les moines déjà installés dans la partie opposée de la nef.

• Le cloître élevé initialement (fin XII° - début XIII°) selon les règles de l’art roman bénéficia ensuite d’importants remaniements de style gothique.

• L’église abbatiale. La construction de la nef fut entreprise dès l’affiliation à Citeaux en 1145. Rythmée par cinq travées, elle élève jusqu’à vingt mètres sa voûte en berceau brisé. Dans le collatéral sud s’ouvrent cinq chapelles datant certainement du XV° siècle. Les vitraux colorés, évidemment absents du temps des moines, datent de la restauration de Gustave Fayet conseillé par son ami René Billa musicien et peintre. L’ensemble des vitraux sort de la « verrerie des sablons » installée dans la Bièvre en 1913. Les cinq vitraux du collatéral nord présentent la vie de Saint François d’Assise. D’autres vitraux ont également été rajoutés au XXI° siècle.

• La chapelle des étrangers, à l’extérieur de la clôture et seule construction subsistant du premier monastère, elle permettait aux pèlerins et aux étrangers d’assister aux offices sans déranger les moines.  
• La roseraie aménagée sur le terrain d'une l'ancienne nécropole accueille 2.500 rosiers présentant onze coloris différents et voisine avec un jardin de senteurs.